Quand l’amérindienne en moi est en TABARNAK

Nous avons tous des liens avec tout un tas d’autres vies, qui s’invitent parfois ponctuellement dans notre vie actuelle.

Ce sont souvent ces moments où nous ressentons des émotions fortes, où nous avons une sensibilité disproportionnée à une situation qui nous touche particulièrement sans raison apparente ou suffisante.

 

J’ai récemment contacté une personne qui a repris le travail d’un grand monsieur ayant reçu lui-même des enseignements anciens et puissants des toltèques du Mexique.

Je reçois souvent tout un tas d’informations en guidance, en rêve et dans mes expériences, qui me guident ensuite à aller chercher des personnes qui vivent la même chose et ont des informations, pratiques et expériences complémentaires.

Je trouve qu’il est extrêmement enrichissant de partager nos expériences et informations, d’échanger sur nos pratiques et idées. Pour moi, le partage et la transmission sont essentiels. C’est ce qui fait avancer le monde, c’est ce qui nous relie, c’est ce qui entretient la joie, la passion, la communauté, la vie.

J’ai donc contacté cette personne soit-disant dépositaire de ce savoir transmis depuis le Mexique, pour lui demander si elle avait entendu parler de deux pratiques particulières sur lesquelles je fais des recherches et si elle transmettait éventuellement des éléments sur ces pratiques.

J’ai été reçue avec mépris, dédain et arrogance bobo-parisienne au-delà du réel…

Quel contraste avec la sagesse qui lui a été soit-disant léguée…

J’aurais du en rire, car en y réfléchissant, c’était tellement ridicule que c’était vraiment risible. 

Mais cela a réveillé une mémoire en moi qui ne riait pas du tout…

 

J’ai plusieurs mémoires en Amérique du Nord et Amérique du Sud, du temps de la colonisation. 

Plusieurs « parties de moi » ont été séparées de leur famille, expulsées de leurs terres, spoliées de leur culture, de leur savoir, de leur style de vie, de leur vie.

Cette colère et cette injustice sont toujours présentes en moi.

Elles se réveillent parfois et c’est un gros travail de fond que je suis encore en train de faire au quotidien. 

Une bonne partie de mes Voyages Chamaniques me mènent au même Ancêtre, mon père dans une de ces vies, qui me délivre invariablement le même message : « Pardonne ». 

Il me pousse et me guide vers le pardon à ces colons (et leurs incarnations actuelles que je côtoie parfois dans cette vie pour finir ce travail, et qui viennent très clairement me challenger ).

Et j'avoue que certains jours, certaines parties de moi n'ont pas du tout envie de pardonner... C'est un chemin et tout un processus... Je sais qu'il est important et je suis complètement engagée dans cette voie, mais je ne vais pas te dire que ça se fait en claquant des doigts... Il y a beaucoup d'émotions à libérer et de parties de soi à apaiser.

 

Le comportement de cette personne a réveillé l’amérindienne en moi qui avait envie de lui dire  :

« Vous êtes venus nous expulser, tout nous voler, nous massacrer, et aujourd’hui tu as récupéré le savoir de nos peuples, qui ont bien voulu transmettre, et tu n’as toujours rien compris ! Tu te l’appropries en méprisant les autres ?! L’arrogance et le sentiment de supériorité ont-ils une fin ?! ».

Autant te dire que cette amérindienne était en TABARNAK comme on dit au Québec

 

Je n’ai jamais compris la prise de pouvoir des gens qui font de la rétention d’information comme si l’information, la culture (des autres), la vie, leur appartenait. 

Je n’ai jamais compris ce fait de se permettre de décider qui est « digne » d’avoir accès à quoi que ce soit (souvent sur la base de ce qu’ils pensent que cette personne peut leur apporter ou non, son pedigree ou son niveau de « lèche-bottes »… voire ses origines, son sexe, sa religion, son orientation sexuelle... toute différence de traitement envers des êtres humains qui ont tous la même valeur et légitimité innée me sidère...).

Ce comportement arrogant vient probablement d’une peur du manque, de ne plus avoir de clients, de ne plus être utile ou d’un besoin de masquer un complexe d’infériorité par un complexe de supériorité, de gérer un trauma en se sentant indispensable et au-dessus des autres pour se donner de la valeur…

La plupart de ces personnes ne se rendent pas compte de leur comportement et pensent être totalement dans le juste, dans leur vérité. 

Dans tous les cas, j’avoue que c’est un comportement qui me challenge encore et sur lequel je dois travailler à chaque fois que j’y suis confrontée (oui peu importe le nombre d’années de pratique en développement personnel et spiritualité, il y a toujours des choses qui nous challengent ).

Pour moi, c’est un relan de colonisation, d’appropriation, de sectarisme, d’élitisme…

 

Je n’ai pas besoin de qui que ce soit pour avoir les informations. Il suffit que je me connecte à l’énergie des Peuples Premiers et que j’aille poser directement mes questions à la source… ou que je me connecte à mes mémoires pour me souvenir…

Mais j’aime le partage sur le plan physique, le sentiment de communauté, d’échange, de reliance et de partage d’expériences. 

Et le comportement élitiste et arrogant d’un ancien monde me révolte encore parfois parce que je me demande quand l’être humain va enfin comprendre et évoluer un peu…

Quand est-ce que les leçons que tous les Maîtres et Peuples Premiers essayent de transmettre depuis des millénaires vont enfin être un minimum intégrées…? Quand est-ce que ces bobo étouffés par leur arrogance vont se reconnecter aux autres qu’ils méprisent et arrêter de se croire supérieurs ?

 

Ensuite je me souviens de mon guide : « Pardonne. »

Chacun a son rythme…

Et c’est à moi de montrer l’exemple de pardon, non jugement, acceptation et amour inconditionnel.

Quel programme…

 

Tout ça pour te dire que si toi aussi tu as parfois des mémoires qui se réveillent, des colères face au comportement arrogant, hautain, révoltant de certaines personnes qui perpétuent le même style de mentalités que celles ayant menées à la colonisation, aux guerres ou autres traumas… tu n’es pas seul(e)

Je t’encourage à ressentir tes émotions et celles de tes autres vies pour les libérer. 

Ensuite, je t’invite à te demander pourquoi tu vis cette expérience, ce qu’elle peut t’apprendre et te pousser à faire.

Comment peux-tu faire un pas sur le chemin du pardon, de l’acceptation et du non-jugement ? (même si c’est un tout petit « demi-pas », parce que parfois on a besoin de temps pour réussir à faire un pas complet quand les gens sont vraiment odieux).

Et je t’invite à ressentir la paix, à utiliser cette expérience pour te donner encore plus de force pour libérer tes mémoires et mettre l’opposé dans le monde : partage un maximum, traite chaque personne avec encore plus d’amour et de respect, transmet de belles valeurs…

Honore les émotions de toutes les parties de toi qui sont dans la colère, la tristesse, la révolte… Puis continue le travail que tu as souvent commencé dans d’autres vies car cette fois-ci rien ne nous arrêtera

 

A nous d’être plus nombreux à transmettre, partager, encourager les autres à reprendre leur pouvoir personnel, prendre confiance en eux…

Plus certaines personnes seront dans l’appropriation, la rétention, l’arrogance et le mépris, plus je serai dans la transmission, le partage, l’humilité et la bienveillance. 

A nous de faire le contrepoids

Et de laisser le temps à ces personnes d’ouvrir les yeux (ou pas).

Ils sont peut-être justement là pour ça. Pour nous pousser à faire ce que nous sommes censés faire, nous rappeler notre mission et pourquoi elle est importante. 

Si ce n’est pas nous, qui ? Si ce n’est pas maintenant, quand ?

N’attendons pas qu’ils changent. Propageons le changement nous-mêmes.

 

Que peux-tu transmettre et partager aujourd’hui ? 

Comment peux-tu traiter chaque personne avec le même respect, la même bienveillance et la même humilité ?

 

 

PS : pour chaque personne étouffée par l’arrogance que je rencontre, il y en a 10 autres qui sont dans l’amour, le partage et le respect. Quand tu te sens challengé(e) pense à toutes ces personnes formidables que tu connais probablement aussi et qui sont sur ce même chemin que nous Tu peux afficher des photos de ces personnes là où tu les verras souvent, pour te rappeler de toutes les belles personnes qu’il y a dans ce monde et que cela te donne de la force quand tu en as besoin

PPS : merci à cette personne de m'avoir permis de connecter et libérer une partie supplémentaire des mémoires et émotions de mes autres vies (et de celle-ci)

 

Pour aller plus loin sur le Pardon => lis mon article "Comment pardonner l'impardonnable ?" en cliquant ici <=