Différence entre Lieux de Passage (Mémoires) et Lieux de Vie (Harmonie)

Cet hiver, je suis rentrée à la Maison 🥰 

J'ai eu la joie de passer quelques semaines au Québec. 

C'est toujours tellement doux d'être de retour de ce côté de l'Atlantique et c'est fou à quel point je me sens appartenir à cette terre.

Cependant, il est aussi facile de se laisser influencer par l'énergie que l'on ressent dans un lieu, et surtout les mémoires qui y sont liées...

Nous avons des liens avec de très nombreux endroits, qui résonnent avec notre énergie en fonction des différentes vies où nous les avons connus. Certains nous attirent, d'autres nous repoussent...

J'ai envie de partager avec toi quelques idées et exemples pour t'aider à différencier les attirances que tu peux ressentir pour un lieu, et peut-être identifier plus facilement les lieux où tu as quelque chose à clôturer et ceux qui te correspondent pour t'installer.

La connexion que je ressens au Québec, me rappelle la première fois où je suis arrivée à Nantes, dans le Nord-Ouest de la France.

Dès que je suis dans les Laurentides au Québec, je ressens monter en moi :

"J'appartiens à cette terre".

Il y a une quinzaine d'années, un phénomène similaire s'est produit lorsque je suis allée à Nantes.

À peine arrivée, j'ai entendu une voix en moi :

"Je suis rentrée à la maison".

En même temps, j'avais envie de rire car cela n'avait aucun sens 🤣

C'était la première fois que je mettais les pieds dans cette ville, j'étais là "par hasard" et tout ça était surréaliste.

Mais je me sentais tellement bien que j'avais plus envie de repartir.

Je ne peux pas te décrire mes impressions et émotions... J'étais chez moi. Tout m'était familier.
C'était un peu comme quand on rentre chez ses parents, dans la maison dans laquelle on a grandi.

L'énergie qui m'attirait dans ce lieu était tellement forte que j'ai très sérieusement envisagé de quitter le sud de la France, où je vivais à ce moment-là, pour aller m'installer à Nantes.

La seule fois où j'avais eu un aperçu d'une telle émotion était en Écosse (mais le climat avait rapidement mis de l'ordre dans mes idées pour me ramener vers la chaleur toulousaine 🤣😅).

Cependant, rien ne s'est réellement mis en place pour que je m'installe à Nantes (ni en Écosse).
Et une fois partie, je n'ai pas eu l'appel de pousser plus loin.

J'y suis retournée, à chaque fois avec une immense joie, comme un enfant qu'on emmène au terrain de jeu 🤣 mais aussi avec de la nostalgie.

J'ai arpenté les rues, je suis retournée dans les lieux qui m'appelaient particulièrement.

J'ai reconnecté avec des mémoires d'une autre vie où j'avais vécu dans cette ville.

À chaque fois que j'y suis retournée, l'émotion était un peu moins forte, moins viscérale.

Petit-à-petit, j'ai ressenti une mise à jour se faire : je voyais de plus en plus la ville comme elle est aujourd'hui et avec mon identité actuelle.

La nostalgie (et parfois la révolte) a commencé à s'apaiser.
La joie est devenue plus légère, moins "attachée", moins "ancienne", moins liée à une autre histoire.

Aujourd'hui, j'ai toujours une affection particulière pour cette ville, mais je n'ai plus autant envie d'y aller et absolument pas envie de m'y installer 😅

La boucle a été bouclée, les émotions ont été ressenties, l'histoire a été clôturée 🙂

Avec le Québec, l'histoire est légèrement différente...

Au début de l'année 2016, je savais depuis plusieurs mois que j'allais quitter le sud de la France.
Cette impression ne me quittait pas.

Une amie m'avait d'ailleurs dit :
"Tu es déjà partie, on sent dans ton énergie que tu n'es déjà plus ici".

C'était l'été 2016.

Je n'avais aucune idée d'où j'allais partir ni pourquoi 🤣😅

J'adorais ma vie à Toulouse, je n'avais aucune raison de partir...
Et pourtant je savais que cela allait se produire.

Pendant des mois, j'avais été dans plusieurs endroits de France, en me demandant à chaque fois : "Est-ce là que je vais aller ? Est-ce ce lieu dont je sens l'appel ?".

La réponse était invariablement : NON.

Plus le temps passait, plus je sentais que ce lieu serait plus froid que Toulouse (ce qui ne m'arrangeait vraiment pas 😅). Je me suis même demandé à un moment s'il s'agissait de la Normandie et comment j'allais pouvoir m'adapter si c'était le cas 🤣

Et en février 2017, suite à tout un tas de synchronités, je me suis retrouvée à l'aéroport de Paris pour prendre l'avion pour le Québec, afin d'aller à un séminaire.

J'ai commencé à comprendre à ce moment-là que quelque chose était étrange...

Un enthousiasme immense est monté en moi. J'étais impatiente, sans savoir de quoi ni pourquoi 😅
Je n'avais qu'une seule envie : monter dans cet avion et décoller le plus vite possible !
Pour quelqu'un qui prenait son premier vol "long courrier" (7h30) et qui n'avait jamais été dans un avion plus d'1h30 (et qui n'était pas spécialement fan des avions), c'était assez étonnant 😆

Arrivée à l'aéroport de Montréal, cet enthousiasme était encore plus fort !
Je me sentais comme une enfant le soir de Noël ! (la neige aidait un peu 😁)

Lorsque j'attendais mon autobus pour aller au centre ville, j'ai ressenti très clairement :

"J'y suis presque, mais ce n'est pas Montréal".

Je n'avais aucune idée de ce que cela voulait dire... Ni de ce qui m'attendait...

2 jours plus tard, une amie m'a emmenée en voiture vers les Laurentides.

Juste avant d'arriver à Sainte-Adèle, sur la route, une montagne se dressait face à nous...

J'ai eu l'impression qu'elle me tendait les bras comme une mère.
J'ai eu l'impression de la connaître depuis toujours, qu'elle me connaissait aussi et m'attendait.

L'émotion de joie, d'être bienvenue, d'être là où j'étais sensée être, était submergeante. Indescriptible.

Les jours suivants, je suis restée "coincée" à Sainte-Adèle.

C'est comme si quelque chose dans l'invisible m'empêchait de partir. Comme si toutes les communications étaient brouillées et que rien de l'extérieur ne pouvait m'atteindre et que rien de l'intérieur ne pouvait sortir (ce qui ne me dérangeait pas tant que ça 😅).

J'ai pu m'imprégner de la vie dans les Laurentides. Plus les jours passaient et plus j'aimais être là.

Je me sentais en communion totale avec ce lieu.

Le seul moment où le "blocage" s'est levé, c'est lorsque mon voyage est arrivé à sa fin et qu'il a fallu que je reprenne le bus pour aller à Montréal, prendre mon avion pour la France.

Dans le bus, je regardais par la neige par la fenêtre... Et c'est monté de nulle part :

"C'est là."

Comme une évidence que ma place était ici, que c'était mon nouveau lieu de vie.

Oups...

Ma première pensée a été : "Je suis dans la m...." 🤣

Ce n'était pas vraiment dans mes plans de quitter la France et encore moins pour partir à 5000km là où il fait -25°C... 😅

Mais le message et l'émotion étaient d'une clarté limpide.

Petite accélération dans le temps : je suis rentrée en France, toutes les synchronicités se sont enchaînées, j'ai quitté mon appartement, j'ai repris un billet d'avion et je suis retournée au Québec 3 semaines plus tard pour y emménager.

Tout a été d'une fluidité impressionnante. C'était vraiment la Magie de l'Univers à l'oeuvre.
L'Univers qui me voulait vraiment au Québec 🤣😅

2 ans plus tard j'ai rencontré mon conjoint, je l'ai suivi en Ontario et en Nouvelle-Écosse pour son travail, avant de rentrer en France en 2021 pour nous installer dans les Landes.

L'objectif de vivre à moitié dans le sud de la France et à moitié au Québec dans les Laurentides ne nous a pas quitté depuis 🙂

A chaque fois que nous retournons à Sainte-Adèle, j'ai toujours la même phrase, invariablement :
"J'appartiens à cette terre".

Je ressens l'harmonie entre mes énergies et ce lieu, dans chacune de mes cellules.
Je me sens profondément ancrée à cette terre.

Le temps passe et rien ne change.

Cela n'empêche pas que j'ai dû quitter les Laurentides pendant un temps.

Et lorsque nous avons eu l'appel, mon conjoint et moi, de partir pour la France (suite à 2 rêves que nous avions fait), les synchronicités nous ont menés à un autre lieu qui vibre profondément pour nous.

Nous sommes arrivés dans les Landes "par hasard", nous avons eu l'opportunité d'y rester "par hasard" et 3 années ont passé 😅

A chaque fois que nous envisagions de partir, quelque chose nous y ramenait.
C'était comme si l'Univers voulait nous montrer que notre place était vraiment là, qu'il y avait quelque chose à construire et que nous aurions tout ce dont nous avons besoin.

Je ne sais jamais ce que l'Univers a en réserve comme aventure pour nous...

Mais j'ai appris à distinguer et comprendre ses messages.

Lorsque je suis sensée m'installer dans un lieu : je m'y retrouve "par hasard", je m'y sens bien sans forcément avoir de souvenirs d'une mémoire qui remonte, tout s'aligne pour que je m'y installe avec une fluidité, une facilité et une rapidité impressionnantes.

Rien d'autre ne fonctionne. Tout me ramène à ce lieu. J'y suis invitée, j'ai l'envie de m'y rendre et l'opportunité d'y rester, à chaque fois que je veux en partir, quelque chose m'y ramène. J'y suis attirée irrésistiblement.

Je m'y sens profondément en paix.

Je n'y ressens pas de mémoire spécifique, je m'y sens "en repos", mes énergies sont apaisées.

Cela ne veut pas dire que je ne vais pas travailler, je vais souvent au contraire y faire un travail très profond, parce que les énergies du lieu me soutiennent tellement que c'est beaucoup plus facile.

Même lorsque je dois le quitter temporairement : des attaches subsistent.

J'ai été "obligée" d'y domicilier mon entreprise, d'y mettre mes affaires dans un entrepôt (nos affaires sont dans un entrepôt à Sainte-Adèle et un à Seignosse, pas dans la ville d'à côté ni là où vit ma famille ou la famille de mon conjoint, nous n'avons pas pu les prendre ailleurs 😅).

C'est comme si l'Univers voulait s'assurer que j'y retourne et que je sache où sont mes ports d'attache.

Je n'ai jamais eu ça avec Nantes où un autre endroit.

Les lieux où j'ai des mémoires et ceux où je ne suis pas (ou plus) appelée à rester sont des lieux pour lesquels j'ai une affection profonde mais rien ne se met en place pour que j'y reste (ou tout se met en place pour que j'en parte).

Je ne ressens pas que mes racines sont là. Il y a comme un ancrage qui n'est pas ou plus là.

Mon envie de m'y installer vient de mes émotions ou de ma réflexion. Ce n'est pas un appel de mon âme par rapport à ce qui lui correspond aujourd'hui et ce qui lui fait du bien.

Il y a de la joie, de l'enthousiasme, mais souvent aussi tout un tas d'autres émotions, et pas cette paix profonde, cette évidence. Je ne me sens pas "appartenir" à ce lieu.

Quand j'en pars, j'ai envie d'y retourner mais je ne me sens pas forcément pressée de le faire. Je n'ai pas d'appel. J'aime y aller mais je n'ai pas cette émotion de faire partie de ce lieu, d'avoir besoin de son énergie, d'y trouver mon oxygène.

La différence est parfois subtile. Elle peut nécessiter de retourner à plusieurs reprises dans un lieu pour vraiment identifier les émotions, les ressentis et faire la part des choses.

Mais j'espère que ces exemples te donneront des pistes de réflexion pour différencier les lieux où clôturer une histoire et ceux où t'installer 🙂

Observe tes émotions, tes mots, tes ressentis, tes rêves, tes actions et tout ce qui se met en place (ou pas) pour te faire rester, te faire partir ou te faire aller dans un lieu.

Petit-à-petit tu comprendras de mieux en mieux comment l'Univers parle avec toi et comme ton âme réagit 😍

(si tu veux de l'aide pour gagner en clarté et identifier les lieux liés à tes Mémoires : rejoins-moi dans ILLUMINATION, Akasha ou Chamanisme 😉)

Prends le temps et évite les décisions intellectuelles trop hâtives (mais si tout s'enchaîne sans que tu ne t'en rendes vraiment compte, c'est que tu es au bon endroit 🤣).

Fais confiance. 

L'Univers t'emmènera toujours là où tu es sensé(e) aller, là où ton âme a décidé d'aller il y a probablement bien longtemps 😉 là où elle est en harmonie ❤️